Article publié dans les pages Sports du quotidien « La Montagne » en date du 30/10/2012


Après avoir animé l’endurance, Sergio Nangeroni fait de brillantes

classes en vitesse dans les rangsdu promo sport 1000.

Atypique, le leader du team Volkanik, Sergio Nangeroni (50 ans), change son guidon de registre. Mais en passant de l’endurance à la vitesse il garde le même allant, le coeur battant .

Un homme à plusieurs casquettes. Prof d’Histoire-géo mais aussi entraîneur du ski-club de Besse, Sergio, le pilier de l’équipe d’endurance, occupait trop de postes en piste. « À la fois pilote, manager et organisateur, j’ai fini par saturer. En plus des problèmes techniques ont gâté nos saisons 2009 et 2010. J’avais besoin de changer d’air…»

C’est dans l’univers de la vitesse qu’il décida de se ressourcer l’an passé. « Sans le poids d’une structure je peux me consacrer à plein au pilotage, mais j’avais beaucoup à apprendre. »

En choisissant le championnat promosport 1000, où les gars ont déjà du métier, il mit les bottes dans un monde nouveau. « En endurance, j’étais du genre diesel à monter en régime progressivement, alors qu’en sprint, il s’agit de se montrer de suite agressif, poursuit-il. En plus, 80 gars convoitent une place en grande finale, c’est donc coton pour se faire un trou. »

Il en faudrait plus pour faire reculer le bouillant débutant qui, à 49 ans, aux commandes de la Kawa ZX10R de 200 ch, attaqua la trotteuse par la face nord. Mis en confiance par des roulages prometteurs sur le circuit du Ceerta, qui le soutient, il monta progressivement en grade sur les feuilles de temps. « J’ai enfin trouvé comment faire corps avec la machine et donc mieux l’exploiter. »

Une bonne marge

Tout en pigeant à l’occasion sur longue distance, dont aux 24 heures de Barcelone (4 e en stocksport), il entra dans le carré de tête des sprinters. « Dans l’antichambre du top ten, après avoir gagné 12″ au tour depuis sa reconversion, Sergio repartira, en 2013, en quête de nouveaux progrès.

« Le phénomène se nourrit lui-même : plus tu avances plus tu en veux, sans jamais rouler au-dessus de tes pompes. » Pour son coach, J.-J. Naud, le pimpant quinqua dispose encore d’une bonne marge de manoeuvre. À voir ses yeux pétiller à l’évocation de son avenir, il apparaît clairement qu’il en garde effectivement sous la poignée.

écrit par Jean-François Meunier dans le Journal La montagne du Mardi 30 Octobre 2012