PROMO 2011 SUITE ET FIN: LEDENON 10/11 SEPTEMBRE 2011

Le rituel est immuable : départ mercredi mi journée et arrivée au “toboggan” en fin d’aprem. Je rejoins les potos avec lesquels je partage le box. A l’heure de l’apéro, tout le  gang est réuni.

Jeudi: 2 roulages sont au programme. La moto est configurée Alès c’est-à-dire munie des pneus qui ont roulé la manche précédente. Dès les premiers hectomètres du premier run, le feeling est bon. Je reprends mes repères assez naturellement et sans avoir l’impression d’en faire des tonnes, je roule  33. Pas mal…

 

Le 2ème roulage est du même acabit, la confiance est là, les chronos aussi et ce, malgré des pneus qui commencent à marquer…tout se présente au mieux pour le moment !

La soirée est au diapason et une super ambiance règne au sein de la colonie mais j’évite de trop la célébrer, demain, y a encore du taf !

Vendredi : même configuration que la veille, les deux runs permettent d’affiner les réglages et avant de partir au briefing de 17h, je suis satisfait du boulot accompli et m’estime prêt pour le lendemain.

Yapluka !

Samedi : the big day!

Sergio nangeroni Pilote d'une kawasaki zx-10r engagé en promosport 1000
Sergio nangeroni Pilote d’une kawasaki zx-10r engagé en promosport 1000

On commence comme d’hab par 20mn de qualifs …je pars juste derrière un groupe qui envoie fort mais dont les pilotes sont un poil trop rapides et je ne peux tenir leur roue mais le fait d’avoir essayé m’a permis d’adopter un bon rythme. Je roule 31 régul mais je ne parviens  pas à améliorer mon temps de référence. Avec un meilleur tour en 1’31’’1, je suis néanmoins 3 dixièmes plus rapide qu’en avril pour la 1ère manche sur ce même circuit ce qui me place en milieu de tableau sur la feuille des chronos de ma série…pas si mal…

Bonne nouvelle : pour la demi finale, je suis placé à l’extérieur sur la grille de départ ce qui devrait m’éviter de me faire enfermer dans le triple…d’ici là, essayons de pendre un peu de repos…

Malgré des progrès, le départ est toujours LE moment du week end le plus délicat, celui que je maitrise le moins.

A l’allumage du vert, et sur ma lancée d’Alès, je m’élance plutôt bien et, placé à l’extérieur, je gagne quelques places. Reste à gérer au mieux les premiers tours  si importants en vitesse. Et ça ne se passe pas trop mal quoique je sois un peu trop prudent à mon goût. Qu’importe, je suis en course pour l’accession directe en A  et je ne lâche rien. Peu après la mi course, j’ai creusé un écart avec mon poursuivant et j’occupe la 16ème place qualificative. Juste devant moi, j’aperçois  mon pote Mike qui semble gérer sa course et c’est dans cet ordre que nous franchirons la ligne d’ arrivée.

Objectif atteint !

C’est une belle satisfaction et aussi une confirmation : quand je « n’agrémente » pas mon week end de chutes, je me qualifie systématiquement en finale A.

S’ouvre maintenant la longue période (plus de 24h) qui nous sépare de la finale placée en toute fin de week end. Largement de quoi gamberger mais également de quoi décompresser…et avec la bande de bras cassés que nous sommes, c’est la 2ème option qui domine !

Dimanche matin, j’en profite pour m’octroyer une copieuse grasse matinée et lorsque j’émerge, les potos qui roulent en « repêche » sont déjà habillés et sur le point d’aller en prégrille. A peine débarbouillé, je m’y rends aussi pour leur donner la main.

Steph a joué de malchance et Jacques est qualif, il ne s’agit donc que d’une demi satisfaction…

Après la course des 600 et la belle victoire de Thibaud Bertin (qui n’empêche pas Julien Pilot d’être titré), il est temps de se mettre dans la course…

 

Car les courses se suivent et ne se ressemblent pas : cette fois, je suis placé à l’intérieur sur la grille et au vert, l’effet ne tarde pas à se faire sentir : je me fais grave enfermer dès l’entrée du Triple duquel je ressors…dernier !

Je commets l’erreur de m’apitoyer sur mon  sort et de brailler sous mon casque et ces quelques instants de déconcentration suffisent à me faire perdre un temps précieux. A ce niveau là, ça ne pardonne pas !

Ma 1ère partie de course va donc se résumer en un rattrapage des places bêtement perdues au départ. J’y parviens en partie mais en y laissant aussi beaucoup de temps et d’énergie. Lorsque j’ai une piste claire devant moi, le bon wagon est loin devant et je suis vidé. La suite de ma course sera peu glorieuse voire même ennuyeuse puisque je roule seul et finis en fond de classement. De plus, je dois  me battre contre d’énormes  guidonnages en ressortant de la cuvette, phénomène qui n’avait jamais eu une telle ampleur durant les 4 jours qui ont précédé.

Bref…je finis rincé, à une peu glorieuse 32ème place sur 39 pilotes arrivés mais dont 33 seulement seront classés.

Mais cette impression mitigée ne suffit pas à altérer un super week end au cours duquel les objectifs fixés ont été atteints et qui a vu régner un véritable esprit de famille.

C’est précisément ce dernier point qui va être à l’origine d’un projet dont nous reparlerons très prochainement…